L’historienne de la psychanalyse Élisabeth Roudinesco a déclaré qu’il existait « une épidémie de transgenres ». Cette formule revient à « sortir la machine à détecter les dégénérés », lui répond le philosophe Paul B. Preciado, pour qui il y a trop d’obsession pour le binarisme sexuel et le genre normatif, et trop de peur du changement.
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LeLe confinement est un goulag cyber-pop par lequel les sociétés néolibérales espèrent non seulement vaincre le virus, mais surtout vaincre le processus imparable de dépatriarcalisation et de décolonisation dans lequel nous sommes embarqués. Le 10 mars, Élisabeth Roudinesco, historienne de la psychanalyse, autrefois représentante de la gauche sociale-démocrate, est invitée à une émission télévisée pour promouvoir son dernier livre – un plaidoyer contre les politiques queers, trans et antiracistes. Lorsque le journaliste lui demande ce qu'elle pense de Lili, la petite fille transgenre française de 8 ans à qui l’on a refusé le changement de nom et d’identité de genre légale, l’historienne répond qu’« il y a une épidémie de transgenres ».