Dans son dernier roman, Éric Faye s’intéresse aux kamikakuchi, ces hommes et ces femmes ordinaires « cachés par les dieux », c’est-à-dire enlevés au Japon par le gouvernement nord-coréen à des fins d’espionnage dans les années 1970-1980. Un puzzle choral déclinant les destins d’une demi-douzaine de personnages entre vérité et fiction, pour décrire une réalité qui, loin de se réduire au fait divers, synthétise les complexités géopolitiques d’une partie du globe.
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LeLe dernier roman d’Éric Faye, Éclipses japonaises, recèle un certain nombre de mystères : mystère de la forme, qui ne se donne pas d’emblée en dépit d’une phrase liminaire laissant croire à un désir d’éclaircissement. Mystère du point de vue, qui varie en fonction du personnage sur lequel est braqué le rayon de la plume. Mystère enfin de la fiction puisque, au départ de ce puzzle choral déclinant les destins entremêlés d’une demi-douzaine de personnages, il y a une réalité qui, loin de se réduire au fait divers, synthétise les complexités géopolitiques d’une partie du globe.