Le discours de Grenoble, le 30 juillet 2010, avait sonné le retour aux fondamentaux de l'UMP et divisé la majorité en deux ailes: l'une centriste, l'autre droitière (les réformistes d'Hervé Novelli et la Droite Populaire de Thierry Mariani). Mediapart décrypte une année où Nicolas Sarkozy a cherché un rebond à l'extrême droite.
Les ballons-sondes, les messages subliminaux ou pas subliminaux du tout de l'Elysée aux électeurs du FN, inspirés par le conseiller du président, Patrick Buisson. Mediapart dresse la liste.
D'où vient le conseiller «immigration» de l'Elysée, à qui on doit le discours de Grenoble? Enquête sur Maxime Tandonnet, pourfendeur du métissage, qui a fréquenté Chevènement, Pasqua, puis de Villiers. Et qui affirme que «la plupart des délinquants sont d'origine étrangère, relativement récente».
Après l'avalanche, ce week-end, de déclarations sur l'insécurité, la nationalité française et l'immigration, nous vous proposons de (re)lire notre enquête, réalisée en mars dernier, montrant comment les propos à tonalité raciste ou stigmatisant les immigrés, mis bout à bout, constituent un ensemble cohérent aux limites de la légalité. Plutôt qu'une suite de dérapages, ces déclarations témoignent d'une véritable rupture à droite.
Dès mercredi, le collectif de la Droite populaire, qui regroupe les députés les plus «droitiers» de la majorité, remet les pieds dans le plat, avec l'audition à l'Assemblée d'un aumônier ultra de l'armée, qui refuse de se «déculotter» devant l'islam.
Dérapages? Non. Maladresses? Non plus. Le premier flic de France agit en connaissance de cause quand il s'empare des questions migratoires et religieuses. Ses déclarations construisent un paysage idéologique cohérent salué par Marine Le Pen.
En dénonçant le «cancer» des «dérives de l'assistanat», et en annonçant une série de mesures sur le RSA, Laurent Wauquiez a fait chavirer sa Droite sociale, sensibilité centriste de l'UMP, vers les rangs des ultra-libéraux. Portrait d'un ministre libéral qui s'habille de social depuis dix ans.
Le discours ultra droitier prononcé à Grenoble par Nicolas Sarkozy, vendredi 30 juillet, vise à clore la séquence de «l'affaire Bettencourt-Woerth» et à appâter les électeurs du Front national.
Elle fait partie de ces élus UMP qui agitent à tout-va les thèmes de l'extrême droite. La députée Brigitte Barèges a suscité un tollé avec ses propos sur le mariage homosexuel. Mediapart met en lumière ses pratiques très controversées à la mairie de Montauban: dénonciation à tort de mariages blancs, pressions sur les associations... Ses détracteurs parlent même d'un «cabinet noir».
Lionnel Luca, l'une des figures de la Droite populaire, et Hervé Novelli, le chef de file des libéraux, profitent de conventions UMP pour relancer deux débats controversés: la suppression de la binationalité et la suppression des 35 heures. Le premier est allé jusqu'à quitter la direction nationale avant de revenir sur sa décision mercredi.
L'UMP a organisé ce jeudi une conven- tion sur l'immi- gration. Un colloque voulu par Jean-François Copé pour satisfaire l'aile droite du parti, qui s'estime négligée par le recentrage de Nicolas Sarkozy. Dans les faits, un exutoire pour des militants et des élus locaux très remontés. Récit et décryptage des propositions.
L'aile droite de l'UMP entend bien profiter du tunnel estival pour occuper l'espace médiatique. Lionnel Luca, l'un des piliers du collectif, (res)sort de son chapeau deux propositions de loi populistes. Derrière, la même «logique» revendiquée: «La Droite populaire défend le peuple!»
Eux estiment incarner une «droite de conviction» qui «défend le peuple». Elle aspire à faire du FN un «pôle de rassemblement patriote». Entre les 44 députés de la Droite populaire et Marine Le Pen, il n'y a qu'un fil. L'aile dure de l'UMP est-elle, comme elle le prétend, une «digue» contre le FN, ou une passerelle? Pour Christian Vanneste, «la balle est dans le camp de Marine Le Pen».
Alors que chacun a les yeux sur la crise de la dette, lui ne pense qu'à ficher les allocataires sociaux. Thierry Mariani a créé, il y a un an, la Droite populaire pour faire entendre l'aile droitière de l'UMP. Aujourd'hui promu ministre des transports, il tente de freiner ses troupes.
Mediapart vous invite en cette année 2023 à un voyage dans l’année 1973 pour en (re)découvrir les moments plus ou moins connus et mieux comprendre les évolutions du dernier demi-siècle. Des analyses, des récits, des interviews exploreront cette année du choc pétrolier, et de bien d’autres événements...
Mediapart a décidé de raconter ce que le racisme, l’islamophobie et l’antisémitisme, entretenus par nombre de personnalités politiques et de médias, font à ce pays. Et de donner la parole à celles et ceux qui subissent ces discriminations au quotidien, trop souvent invisibilisé·es.
Ignorée par les pouvoirs publics, la gestion des violences sexuelles dans les établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) se révèle souvent désastreuse pour les résidentes victimes et leurs familles. Le phénomène est pourtant massif. Le nombre des victimes pourrait être « mo...
Actionnaires directs et indirects : Société pour l’Indépendance de Mediapart, Fonds pour une Presse Libre, Association pour le droit de savoir
Rédaction et administration : 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris
Courriel : contact@mediapart.fr
Téléphone : + 33 (0) 1 44 68 99 08
Propriétaire, éditeur, imprimeur : Société Editrice de Mediapart
Abonnement : pour toute information, question ou conseil, le service abonnés de Mediapart peut être contacté par courriel à l’adresse : serviceabonnement@mediapart.fr ou par courrier à l'adresse : Service abonnés Mediapart, 11 place Charles de Gaulle 86000 Poitiers. Vous pouvez également adresser vos courriers à Société Editrice de Mediapart, 127 avenue Ledru-Rollin, 75011 Paris.