Série Europe du Sud : les gagnants et les perdants de la crise
Le taux de chômage dans les pays du sud de l'Europe atteint des records: Portugal, 17,6 %; Espagne, 26,2 %; Grèce, 26,8 %; Italie, 11,7 %; France, 10,6 %. Mais derrière la « nécessité de sauver l'euro », derrière « l'assainissement des finances », ou les « réformes structurelles », il n'y a pas que des perdants. L'Allemagne, par exemple, non seulement impose son modèle et sa vision, mais accueille aussi de plus en plus de jeunes diplômés d'Espagne, du Portugal, de Grèce ou d'Italie, faisant mécaniquement chuter les chances de ces pays de trouver une issue. Les grandes entreprises, les banques, certains pays riches en devises, comme la Chine, profitent à plein des privatisations, ventes à la découpe de pans entiers de l'économie. C'est ce contraste saisissant, et effrayant, que nous exploreront dans cette série.
Retour de l’usure, services publics au ralenti, travailleurs sociaux plus rémunérés, musées qui tombent en ruine ou partent en fumée… À Naples, la récession et les politiques d’austérité se greffent sur une crise structurelle : seul l’art de la débrouille permet, pour l'instant, d’éviter l'effondrement de toute une cité. Reportage texte et son.
Depuis l'annonce, en octobre, d'un projet de privatisation de six hôpitaux de la région de Madrid, médecins et infirmières sont dans la rue. Au plus dur de la crise espagnole, tout se passe comme si les autorités voulaient accélérer leurs projets de privatisation dans le secteur de la santé. Plongée dans trois hôpitaux de Madrid, qui ne veulent pas se laisser faire.
Face à l'avalanche de mesures qui, ces trois dernières années, a plongé les Grecs les plus modestes dans la pauvreté, des réseaux de solidarité se font jour : soins gratuits, collecte de nourriture, branchement illicite au réseau électrique... Des initiatives qui permettent aussi de « ne plus se sentir seul ». De notre correspondante à Athènes.
Les grands groupes internationaux, mais aussi grecs, se pressent à Athènes ces derniers mois. Pour éponger sa dette, le pays a confié à une structure ad hoc le soin de vendre entreprises publiques, concessions pour l'exploitation de monopoles commerciaux ou de lots fonciers, et propriétés immobilières. Autre effet d'aubaine pour expliquer la ruée : avec la crise, les coûts salariaux se sont effondrés, rendant le pays encore plus attractif.
Longtemps abandonné à ses subventions européennes, l'intérieur portugais traverse la crise plutôt moins mal que les grandes villes. Solidarités anciennes et nouvelles, résurgence de l'économie souterraine et peut-être même une lumière au bout du tunnel, les « néo-ruraux ».
Héritier d'une économie portugaise cartélisée qui remonte au moins à la dictature salazariste, l'ancien monopole d'État EDP, désormais contrôlé par un groupe public chinois, accumule les profits dans une économie en récession chronique. Cherchez l'erreur.
Dans ces deux pays, les gouvernements viennent de tomber. Partis et syndicats restent absents des manifestations qui se succèdent en Slovénie contre les politiques d’austérité et pour « changer la société ». En Bulgarie, l’extrême droite surfe sur la vague de mécontentement.
Les Croates viennent d'élire les douze députés qui les représenteront au Parlement européen et, le 1er juillet, leur pays doit devenir le 28e État membre de l’Union. Pourtant, cette adhésion, si longtemps désirée, ne suscite plus guère d’enthousiasme, et tous les pays de la région des Balkans, engagés à des degrés divers dans le processus d’intégration, sont de moins en moins attirés par une Union à la dérive.
Vue de l'Allemagne, la crise qui ravage le sud de l'Europe n'a pas que des mauvais côtés. Fuyant la récession et l'austérité, des dizaines de milliers de diplômés espagnols, portugais et grecs migrent vers le nord ainsi que le confirme le bilan migratoire publié ce mardi. Berlin saisit l'aubaine pour attirer la main-d'œuvre dont le pays a besoin pour faire tourner son économie et compenser le vieillissement de sa population.
« Femmes à abattre », c’est la première enquête internationale sur les féminicides politiques. Un crime qui consiste à tuer une femme pour la cause qu’elle défend mais aussi parce qu’elle est une femme. Reportages, enquêtes, data, portraits : un travail inédit mené dans plusieurs pays, notamment la...
Mediapart vous invite en cette année 2023 à un voyage dans l’année 1973 pour en (re)découvrir les moments plus ou moins connus et mieux comprendre les évolutions du dernier demi-siècle. Des analyses, des récits, des interviews exploreront cette année du choc pétrolier, et de bien d’autres événements...
Depuis la formation du nouveau gouvernement Netanyahu, emmené par les ministres suprémacistes juifs Bezalel Smotrich et Itamar Ben Gvir, non seulement les violences entre Palestiniens et Israéliens ne cessent de monter en intensité, mais les divisions existentielles se propagent à la société israéli...
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