« Le pouvoir au peuple », « fini les spoliations », « Bruxelles sans la dictature du capital » ! Samedi 9 mars, une pluie fine s’abat sur Ljubljana, achevant de faire disparaître les dernières traces de neige de l’hiver. Pas de quoi décourager les quelques milliers de personnes qui battent le pavé dans le centre de la capitale slovène. « Je suis venu pour soutenir de nouvelles idées, plus d’écologie, moins de corruption et des élections anticipées », explique Andrej, la trentaine. Depuis le mois de novembre et pendant tout l'hiver, les manifestations se sont enchaînées dans ce petit pays indépendant depuis 1991, après la dislocation de la Yougoslavie. Pourtant, aucun parti politique, aucun syndicat n’est représenté dans ces rassemblements spontanés, relayés par les réseaux sociaux. « Les Slovènes sont les premiers surpris par cette “insurrection citoyenne”, assure le journaliste Borut Mekina, ils sont étonnés de se voir dans les rues, mais ils ont pris conscience qu’ils peuvent changer la société. »
Europe du Sud : les gagnants et les perdants de la crise (7/12) Reportage
La Slovénie s'insurge, la Bulgarie gronde
Dans ces deux pays, les gouvernements viennent de tomber. Partis et syndicats restent absents des manifestations qui se succèdent en Slovénie contre les politiques d’austérité et pour « changer la société ». En Bulgarie, l’extrême droite surfe sur la vague de mécontentement.
24 avril 2013 à 07h37