Du 18 au 31 janvier 2022, notre journaliste Rachida El Azzouzi et notre collaborateur Mortaza Behboudi ont traversé un pays en proie à la famine et aux privations de libertés. Retrouvez leur grand reportage, à l'écrit, en photos et en vidéo.
La crise alimentaire est dramatique en Afghanistan. À Hérat, ce dimanche, une foule affamée a dépassé les autorités talibanes. Le désespoir est tel que des familles n’hésitent pas à vendre leurs fillettes en mariage pour ne pas mourir de faim. Reportage écrit et filmé.
Depuis plusieurs mois, l’hôpital régional de la principale ville du sud de l’Afghanistan est saturé. Huit à dix enfants y décèdent chaque jour de la famine. D’après l’Unicef, un million d’entre eux risquent de mourir de malnutrition cet hiver dans le pays.
Vingt ans après avoir dynamité les monumentaux bouddhas de Bāmyān, les talibans sont aujourd’hui chargés de la sécurité des vestiges. Tout près, survivent dans des grottes les plus démunis des Afghans.
Traquée par les talibans parce qu’elle se bat pour les droits des femmes, Rokhshana Rezaï, 26 ans, se terre quelque part dans le pays. Mediapart a pu la rencontrer alors que les fondamentalistes islamistes redoublent de répression à l’égard des activistes féministes. Plusieurs sont portées disparues ou ont été tuées.
Six mois après le retour au pouvoir des talibans, la population étouffe sous la répression, la faim, le désespoir. Pendant deux semaines, Mediapart a sillonné le pays. Premier volet de notre carnet de bord, des collines de Kaboul aux montagnes de l’Hindou Kouch et de Koh-i Baba.
Suite de notre carnet de bord à travers l’Afghanistan. Où il est question des ravages des traumas de guerre mais aussi de l’opium. Impliqués dans toutes les chaînes de production, les talibans peuvent difficilement interdire la culture de cette drogue comme il y a 20 ans, alors ils répriment les toxicomanes en les jetant en prison.
Être une femme en Afghanistan, c’est endurer une oppression systématique et brutale, encore plus depuis le retour au pouvoir des talibans qui, en un an, ont anéanti les droits des femmes et des fillettes. Quatre Afghanes racontent à Mediapart, face caméra, leur combat pour ne pas être effacées. Un documentaire inédit.
Troisième et dernier volet de notre carnet de bord à travers l’Afghanistan. Tandis que des oubliés de l’État français attendent dans la peur une évacuation qui ne vient pas, la jeune garde talibane applaudit l’interdiction récente de l’école aux collégiennes et lycéennes, et marche dans les pas des plus radicaux.
La brouette sature l’espace public en Afghanistan, les villes, les campagnes. En posséder une, même bringuebalante, est une richesse dans ce pays éclaté par la guerre. À une, deux, trois roues, avec ou sans plateau, elle est plus qu’un outil de portage, de travail, plus que le signe d’une économie informelle qui a pris le dessus sur l’économie officielle : elle est un outil de survie qui peut aider à sortir de l’extrême pauvreté, à transformer et à adoucir un quotidien particulièrement difficile, encore plus depuis le retour des talibans.
Désastre économique, humanitaire, droits humains attaqués… Un an après avoir rebasculé dans les mains des talibans, l’Afghanistan n’en finit pas de sombrer. Pour la minorité LGBT+, le retour des fondamentalistes islamistes est dévastateur.
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L’Espagne commémore cette année les 50 ans de la mort de son dictateur, le 20 novembre 1975, dans un climat électrique. Plongée dans les batailles mémorielles du pays, alors que les extrêmes droites, du parti Vox à l’influenceur Alvise Pérez, séduisent chez les nouvelles générations, en particulier les…
Luigi Bonaventura, ancien chef de clan, et Annamaria, divorcée d’un boss de la ’Ndrangheta, sont des survivants. Tandis que le premier dénonce l’endoctrinement des enfants au sein des familles mafieuses italiennes, la seconde a gagné le nord du pays avec ses garçons pour échapper à l’emprise. Briser…