En pleine bataille autour des zones à faible émission (ZFE), visant à exclure des villes les véhicules les plus polluants, un nouveau rapport tombe comme un pavé dans la mare : les voitures roulant au gasoil en Europe émettent beaucoup plus de pollution qu’elles ne sont autorisées à le faire, selon une nouvelle étude internationale.
Pour comprendre d’où viennent ces nouveaux chiffres, il faut remonter dans le temps. En 2015, le scandale du Dieselgate avait éclaté quand l’agence environnementale américaine avait accusé le groupe Volkswagen (marques Audi, Porsche, Seat, Skoda...) d’avoir équipé des centaines de milliers de véhicules d’un logiciel frauduleux pour tricher lors des tests de pollution. Résultat : les moteurs émettaient beaucoup moins de gaz polluants pendant les tests qu’ils ne le faisaient ensuite sur les routes.
La cour d’appel de Paris vient de confirmer la mise en examen du constructeur dans ce dossier. En 2018, les tribunaux allemands l’avaient condamné à une amende d’un milliard d’euros pour ces faits. D’autres fabricants ont été soupçonnés des mêmes pratiques de triche : Renault, Peugeot, Citroën et Fiat-Chrysler. Mardi 21 mars, la Cour de justice de l’Union européenne a décidé que les propriétaires de voitures munies de logiciels menteurs pouvaient demander des dommages-intérêts.
Nouvelles alertes sur les pollutions des moteurs Diesel
Plus de 200 modèles de véhicules Diesel, dans les gammes de presque tous les constructeurs automobiles, présentent des niveaux d’émissions « suspects » d’oxyde d’azote, indiquant l’utilisation probable d’un dispositif d’invalidation interdit, selon une nouvelle étude.
22 mars 2023 à 20h59