Au travail, des luttes de femmes Reportage

Les souffrances enfouies des dernières ouvrières du champignon

La champignonnière de Ternay (Loir-et-Cher), qui employait 58 femmes, vient de fermer. Les ouvrières du secteur, âgées ou immigrées, décrivent un métier ingrat, loin de l’image d’Épinal de petites entreprises familiales valorisant le sens de l’effort.

Jordan Pouille

Ternay, Vendôme (Loir-et-Cher).– Dans son salon arpenté par Chanel, son chat, Chantal mime deux gestes vifs qu’elle a répétés pendant deux décennies, dès l’aube. « Cette main-là prenait les champignons, l’autre les découpait comme ça, tchac ! » À 58 ans, Chantal vient tout juste d’être licenciée après vingt et une années à travailler dans une champignonnière. Celle-ci a été déclarée en liquidation judiciaire le 8 décembre, malgré son rachat en octobre 2021 par Lou Légumes, un groupe d’Ille-et-Vilaine.

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