Fiscalité Parti pris

Bernard Arnault, porte-voix radicalisé du capital

Dans son offensive contre la taxe Zucman, Bernard Arnault ne défend ni l’intérêt général ni une forme de rationalité économique : il représente une forme de radicalisation du capital qui n’hésite pas à voir son salut dans l’extrême droite. 

Romaric Godin et Martine Orange

S’il fallait une preuve que la société est malade, on pourrait avancer ce fait étonnant qui consiste à prendre Bernard Arnault au sérieux. Dans un entretien au Sunday Times, le magnat du luxe a tenté, une nouvelle fois, de faire passer ses obsessions pour des analyses économiques. La taxe Zucman, qui entend frapper à hauteur de 2 % les plus hauts patrimoines, serait ainsi « mortelle pour l’économie française », et l’économiste, un « militant d’extrême gauche ». Ses propos ont inondé les médias français et étrangers.

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter