Entreprises Note de veille

Les salariés français d'Airbus se sentent traités inéquitablement

Les salariés d'Airbus en France ont massivement suivi l'appel à la grève lancé ce jeudi par l'intersyndicale du groupe. Ils protestent contre le traitement inéquitable du groupe entre la France et l'Allemagne. EADS avait prévu de vendre trois sites allemands et trois sites français. Finalement, seuls les sites français seront cédés. Les usines allemandes restent dans le groupe, faute de repreneur.

Martine Orange

Injuste. Inéquitable. Depuis qu'ils ont appris vendredi 18 avril que les sites allemands d'Airbus, contrairement aux sites français, ne seraient pas vendus, les salariés de Toulouse, Saint-Nazaire, Méaulte (Somme), sont en révolte. Ils ne comprennent pas cette différence de traitement. Lorsqu'elles avaient présenté le plan d'économie Power 8, les directions d'Airbus et d'EADS leur avaient pourtant promis que la France et l'Allemagne seraient rigoureusement traitées de la même manière. Il y a une semaine, ils ont découvert que les sites d'Ausburg, Varel et Noderham en Allemagne ne seraient pas vendus faute d'avoir retrouvé un repreneur solide, mais seraient filialisés en restant pour l'instant contrôlés à 100% par Airbus. En revanche, Méaulte et Saint-Nazaire seraient cédés au groupe Latécoère, sous-traitant toulousain d'EADS.
Pourquoi une telle différence de traitement ?, se sont indignés les syndicats. A l'appel de tous les syndicats FO, CGT, CFDT, CFTC, CGC, un appel à la grève a été lancé pour ce jeudi pendant quatre heures sur tous les sites Airbus français. Il a été suivi entre 50 et 60% selon le groupe, à plus de 80% selon les syndicats. A Toulouse, berceau du groupe, tout était arrêté jeudi matin.

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