Comment faire participer les banques créancières au «réaménagement» de la dette de la Grèce sans que soit évoqué le mot tabou, «défaut»? Avec la résurrection d'un instrument venu des années 1980, les «Brady bonds».
L'ombreL'ombre de Nicholas F. Brady plane sur les réunions tendues entre les états-majors des principales banques françaises et la Direction générale du Trésor pour mettre au point le mécanisme permettant la nécessaire participation des investisseurs privés au rééchelonnement de la dette grecque sans provoquer un défaut de paiement ni aggraver l'instabilité financière globale. L'accord n'est pas acquis. Il suppose au demeurant que toutes les institutions créancières étrangères, banques comme compagnies d'assurances, adhèrent au dispositif qui serait retenu. Mais la solution qui tient la corde s'inspire des «Brady Bonds», du nom de l'ancien secrétaire au Trésor des Etats-Unis, inventés en 1989 pour trouver une issue au lancinant problème des dettes souveraines de certains pays d'Amérique latine.