Économie et social Confidentiel

Conférence sociale: les premiers arbitrages

En coulisses, l'exécutif et les syndicats s'attellent déjà à la préparation de la conférence sociale des 9 et 10 juillet.

Mathieu Magnaudeix

En coulisses, l'exécutif et les syndicats s'attellent déjà à la préparation de la conférence sociale des 9 et 10 juillet. Ce grand raout qui se tiendra au palais d'Iéna, siège du Conseil économique et social, est censé mettre en musique le calendrier des réformes du quinquennat.
Dans les confédérations syndicales et organisations patronales, des “sherpas” vont être missionnés à temps quasi complet pour organiser dans les prochaines semaines les sept tables rondes (emploi, protection sociale, salaires, formation professionnelle...). Ils seront aussi chargés de déterminer si les réformes annoncées passeront d'abord par la loi ou une discussion entre partenaires sociaux. Lors de la conférence sociale, Jean-Marc Ayrault est censé proposer un calendrier des réformes et indiquer lesquelles passeront par une négociation préalable entre les partenaires sociaux.
Pour animer les tables rondes, certains noms commencent à circuler. Catherine Barbaroux, présidente de l'ADIE (Association pour le droit à l'intitaive économique) et ancienne déléguée générale à l'emploi entre 1999 et 2005, est pressentie pour animer la table ronde consacrée à l'emploi – où il sera notamment question du contrat de génération, des contrats d'avenir (sorte de remake des emplois jeunes de Lionel Jospin) et des licenciements boursiers. Le nom de Jean-Michel Charpin, ancien directeur général de l'Insee, a été cité pour la table ronde sur les salaires.
Reste surtout à trancher quelles organisations participeront aux tables rondes. Lors de la conférence de méthode organisée mardi dernier à Matignon, le gouvernement a fixé la règle : à côté des cinq syndicats (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC, CFTC) et des trois organisations patronales (Medef, CGPME, UPA) traditionnellement jugés représentatifs, d'autres organisations peuvent être représentées. A condition toutefois de siéger dans certaines instances très officielles comme le Conseil d'orientation pour l'emploi, le Conseil d'orientation des retraites, ou la Commission nationale de la négociation collective.

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