Les cinq premiers groupes pétroliers mondiaux ont totalisé 38,1 milliards de dollars de résultats au premier trimestre. Mais ces profits sans précédent reposent uniquement sur la flambée des prix du pétrole et du gaz. Leur production stagne, faute d'investissements suffisants dans le passé.
CelaCela ne peut que relancer la polémique sur les superprofits des groupes pétroliers. Propulsés par des cours du pétrole qui pulvérisent tous les niveaux symboliques – plus de 126 dollars le baril vendredi 9 mai –, les majors mondiales enregistrent des résultats hors de toute norme. Les bénéfices qu'elles réalisaient auparavant sur une année, elles les font en un trimestre. Ainsi, les cinq premières majors mondiales – Exxon Mobil, Royal Dutch Shell, BP, Total, Chevron – ont totalisé 38,1 milliards de dollars de profits au cours du premier trimestre 2008 contre 30 milliards sur la même période de 2007, soit une augmentation de 26% en moyenne sur un an. Pour certaines, comme BP, la hausse est encore plus spectaculaire. Le groupe britannique a vu ses résultats bondir de 63% en un an.