Rarement une acquisition a tourné à un tel fiasco. Après avoir acheté la société canadienne Uramin 1,8 milliard d’euros en 2007, le groupe nucléaire est obligé de reconnaître qu’elle en vaut presque zéro aujourd’hui. Depuis le rachat, de nombreux salariés semblent avoir eu des doutes sur cette opération qui ressemble à une escroquerie. Enquêtes, contre-enquêtes, rapports officiels et officieux se sont succédé, mais le mystère reste entier.
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EstEst-ce une nouvelle histoire des avions renifleurs ? Ou un scandale d’Etat ? Même si Areva et le gouvernement ont tenté prestement de faire oublier le dossier, ce n’est pas une petite affaire qui secoue le groupe nucléaire. Il y a trois semaines, le nouveau président du directoire, Luc Oursel, qui a succédé en juin 2011 à Anne Lauvergeon, a annoncé qu’il allait déprécier de 1,5 milliard d’euros les actifs miniers de sa filiale Uramin, renommée Areva resources southern Africa. L’an dernier, le groupe avait déjà déprécié de 426 millions d’euros ces mêmes gisements d’uranium.