Les opposants à la loi sur le travail redonnent de la voix
Les manifestations jeudi en France ont été plutôt bien suivies, alors que le mouvement était donné pour mort après la promulgation de la loi El Khomri. Dans les « cortèges de tête », les manifestants restent déterminés. À Paris, des échauffourées ont eu lieu. Plusieurs blessés graves chez les manifestants, un policier a dû être évacué par hélicoptère. Mais les syndicats commencent à se diviser sur la suite.
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« Continuons le début. » Le slogan répété pendant les quatre mois du printemps par les manifestants contre la loi sur le travail est toujours valable en ce mois de septembre. Certes, les chiffres des manifestants – 15 000 environ à Paris, et près de 80 000 en France, selon la police – sont en hausse par rapport à la dernière manifestation de juillet, mais restent bien faibles au regard de certaines autres. Il n’en demeure pas moins que la rue n’a pas été désertée jeudi, comme le pronostiquaient déjà certains observateurs. Et que l'ambiance dans le cortège parisien, du moins à sa tête, était tout aussi déterminée que lors des précédents défilés. L'intensité des affrontements avec la police n'a pas non plus diminué : on comptait jeudi soir plusieurs manifestants blessés, dont certains grièvement, ainsi que des policiers – l'un d'eux a même dû être évacué par hélicoptère.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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