Économie et social Analyse

Loi Tepa: le gouvernement inflexible... avant les manifestations

Elle était la mesure phare du candidat Nicolas Sarkozy à la présidentielle. La loi Tepa (travail, emploi, pouvoir d'achat) est en train de devenir le symbole d'un gouvernement sourd à la crise. Pas question de toucher au bouclier fiscal. «Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts», a répliqué Nicolas Sarkozy ce mardi en réponse à la fronde d'une partie des députés de droite, qui réclament que «les plus fortunés soient associés aussi aux efforts demandés à tous». La grogne parlementaire risque cependant de ne pas se calmer: mercredi, un amendement visant à suspendre les effets du bouclier fiscal pendant deux ans doit être présenté lors de la discussion sur le collectif budgétaire. Et jeudi 19 mars, la loi Tepa sera brandie dans les manifestations comme le symbole d'une politique injuste.

Martine Orange et Mathieu Magnaudeix

La loi Tepa (travail, emploi, pouvoir d'achat) était la mesure phare du candidat Nicolas Sarkozy à la présidentielle. Le "travailler plus pour gagner plus" devait trouver sa concrétisation dans la défiscalisation des heures supplémentaires et l'abaissement du bouclier fiscal de 60% à 50% des revenus. Presque deux ans plus tard, à la faveur de la crise, elle est en train de devenir le symbole d'un gouvernement sourd, prônant le pragmatisme mais se cabrant en fait sur des positions dogmatiques. Défendant un credo libéral démonétisé depuis l'effondrement de l'économie mondiale.

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