Économie et social Reportage

La Cepam, ou comment ressusciter une entreprise condamnée

La Cepam allait mourir. Une centaine d'emplois étaient menacés de disparition à Mauzé-sur-le-Mignon, petite ville entre Niort et La Rochelle, en plein marais poitevin. Ses salariés l'ont sauvée. Le 1er janvier, ils ont repris leur usine en Scop. Un statut de coopérative ouvrière où chacun des salariés qui a mis de l'argent dans l'entreprise possède une voix, quels que soient son poste et son investissement initial. Le PDG de la société est élu, une partie des bénéfices redistribuée. Portraits de salariés heureux d'avoir sauvé leur emploi par temps de crise. Texte, sons et photos : Mathieu Magnaudeix

Mathieu Magnaudeix

La Cepam a bien failli mourir. Début 2008, le groupe espagnol Herlobe, propriétaire depuis 2004, déclarait la cessation de paiements. Stupeur générale. Dans cette entreprise de découpe de bois, qui travaille pour les chaînes de magasins de bricolage et la grande distribution, on n'avait rien vu venir, même si les pertes se creusaient. La décision de l'actionnaire semble si peu justifiée économiquement que le tribunal de commerce de Niort la rejette. Dès 2006, Herlobe a délocalisé une partie importante de la production en Espagne, signe de son intérêt très relatif pour le maintien d'une usine en France...

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