Assurance-chômage: les précaires passent à la caisse
Avec ses annonces de mardi 18 juin, le gouvernement a bouclé sa réforme de l’assurance-chômage. Il l’a saupoudrée de mesures visant les entreprises ou les cadres les mieux payés, mais il ne peut pas masquer l’évidence : presque tous les efforts sont imposés aux chômeurs les plus fragiles. Ils devront supporter la quasi-intégralité des 3,4 milliards d'euros d'économies.
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DerrièreDerrière les mots de la politique, derrière les discours des élus, il y a des conséquences. Conséquences concrètes et, aujourd’hui, désastreuses pour une partie des 5,6 millions de demandeurs d’emploi – dont seuls 2,6 millions sont indemnisés. Deux ans après la mise en chantier d’une refonte profonde du marché du travail par le biais des ordonnances, dix-huit mois après avoir annoncé ses premières intentions et six mois après avoir sérieusement durci le contrôle des chômeurs, l’exécutif vient de boucler sa réforme de l’assurance-chômage. Les annonces faites ce mardi 18 juin par le premier ministre Édouard Philippe et sa ministre du travail Muriel Pénicaud mettent en évidence ce qui était devenu de plus en plus clair au fil des mois : cette réforme, qui sera mise en musique par décret d’ici à l’automne, va faire des perdants, et il faudra avant tout les chercher parmi les Français les plus précaires.