Airbus: des élus toulousains s'inquiètent des délocalisations
Airbus est en train de mettre au point son nouveau plan d'économies après l'échec de la vente de certains sites. Des élus de la région Midi-Pyrénées s'alarment des risques de délocalisations qui pourraient affecter l'activité de leur région. Ils ont écrit à François Fillon pour demander à l'Etat, premier actionnaire d'EADS, de jouer son rôle. Nous publions leur lettre.
« Il y aura des délocalisations, des efforts supplémentaires demandés aux sites. » Petit à petit, Louis Gallois dévoile le nouveau plan d’économies qu’il veut mettre en place après l’échec de la vente des sites d’Airbus, il y a quinze jours. Le président d’EADS espère que le nouveau plan d’économies pourra être rendu public avant l’été. Déjà, de premiers éléments commencent à fuiter. Dans le plan d’économies tel qu’il était prévu, la vente des sites devait rapporter 230 millions d’euros au groupe. Celui-ci entend bien les retrouver coûte que coûte. On évoque chez Airbus des remises en cause des conditions de travail, l’allongement de la durée du temps sur des postes, ce qui est déjà la norme dans certains sites croulant sous la charge de travail. De nouvelles recherches d’économies sont aussi bien sûr prévues. Mais d’autres éléments inquiètent plus, notamment des délocalisations de production de l’A350. Dans une lettre adressée au premier ministre, François Fillon, trois élus socialistes de la région Midi-Pyrénées – Martin Malvy, président de la région, Pierre Izard, président du conseil général de Haute-Garonne, et Pierre Cohen, député maire de Toulouse – s’alarment notamment du fait qu’une grande partie de la sous-traitance toulousaine pourrait être exclue des nouveaux plans de charge. « Certaines charges de production envisagées pour des producteurs nationaux ou européens sont orientées vers des entreprises américaines, Spirit notamment, ou situées en zone dollar. »