Économie et social

Grèce: le chantage de la BCE

Refusant tout projet de restructuration de la dette grecque, la Banque centrale européenne menace, s'il est mis en œuvre, de couper toute liquidité aux banques grecques, ce qui provoquerait leur effondrement. La stratégie des pompiers pyromanes continue de plus belle en Europe.

Martine Orange

Le ton est inhabituel. Jeudi, la Banque centrale européenne a rompu avec son langage policé d'usage pour passer à la menace. Alors que la possibilité d'une restructuration de la dette grecque est au centre de toutes les discussions européennes qui se tiennent en coulisse, l'institution monétaire a redit son opposition à ce projet. Mais cette fois, les membres de la BCE ne se sont pas contentés d'agiter le spectre d'une catastrophe bancaire en série, ils ont engagé un bras de fer. Jürgen Stark, le chef économiste de la BCE, a indiqué que si une restructuration de la dette grecque intervenait, malgré l'opposition de la banque centrale européenne, celle-ci cesserait dans l'instant d'acheter de la dette grecque et d'en soutenir le marché. Mais surtout, la BCE refuserait de prendre les obligations grecques en garantie dans les opérations de refinancement bancaire.

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