Dans une déclaration commune rendue publique ce lundi, François Chérèque (CFDT) et Bernard Thibault (CGT) dénoncent la «velléité» du gouvernement de modifier «en catimini» la réglementation sur le temps de travail. Le ministre du travail, Xavier Bertrand, propose en effet que la future loi sur la représentativité des syndicats rende possible la négociation entreprise par entreprise de l'organisation du travail. Un projet qui, s'il était adopté, entamerait considérablement la substance des 35 heures.
C’estC’est officiel, la bataille des 35 heures est relancée. Alors que le Parlement est en plein débat sur les institutions et s’apprête, cette semaine, à examiner le projet de loi sur la modernisation de l’économie, la question du temps de travail resurgit. La fin des 35 heures n’était-elle pas une des grandes promesses de Nicolas Sarkozy ? Pour lui rappeler les très riches heures de la campagne victorieuse, la majorité, de plus en plus en décalage avec l’exécutif, a donc décidé de hausser le ton. Envoyé en éclaireur au début de la semaine dernière, le secrétaire général de l’UMP, Patrick Devedjian, qui a demandé le démantèlement définitif des 35 heures. Et qui réitérait cette condamnation à mort de la loi phare des années Jospin, ce jeudi. Malgré une mise au point du ministre du travail, Xavier Bertrand, qui assure que la durée légale du temps de travail ne sera pas remise en cause, personne ne s’y trompe : le gouvernement veut bel et bien assécher les 35 heures.