Pendant que le patronat fait dans la surenchère, le chômage toujours aussi haut
Pierre Gattaz, le patron du Medef, a choisi le jour du rituel mensuel des chiffres du chômage pour lancer ses propositions chocs pour redresser la France – en fait, précariser et flexibiliser un peu plus le marché du travail. Une provocation de plus à l'heure où la France compte plus de cinq millions de chômeurs, malgré la légère baisse en août.
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PierrePierre Gattaz, le patron du Medef, ne craint pas la surenchère. Elle nuit au dialogue social mais il n’en a cure. Les milliards d’allègements de charges consentis aux entreprises à travers le CICE et le pacte de responsabilité sans aucune contrepartie chiffrée en matière d’emploi ; les nombreuses autres réformes allant dans le sens de ses réclamations, de la réforme du marché du travail à celle des retraites ; la ligne économique désormais clairement libérale de l’exécutif, à l’image de Manuel Valls ovationné à l’université du Medef cet été ou hier à Berlin par le patronat allemand, ne lui suffisent pas. Il veut encore plus de flexibilité et de précarité du salariat. Et pour se faire entendre, il occupe le terrain médiatique, égrenant une litanie de « verrous », « entraves », « blocages » à longueur d’ondes.