Le géant français de la grande distribution laisse se creuser d’étranges trous comptables dans les finances de ses magasins de proximité. Il fait ensuite condamner leurs gérants à lui rembourser les sommes, qui peuvent dépasser les 100 000 euros. Mais dans des cas relevés partout en France, ces « déficits de gestion » ont été alimentés, au moins en partie, par diverses manipulations connues du groupe. Premier volet de nos révélations sur un secret de fabrication.
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Au fond, Hervé Després n’a toujours pas compris comment il en est arrivé là. Le 17 août, un courrier recommandé a annoncé au jeune homme de 32 ans la rupture de son contrat avec Distribution Casino France, la filiale qui regroupe tous les magasins français sous enseigne Casino, important groupe de grande distribution de l’Hexagone (qui englobe aussi Monoprix et Franprix). Avec sa compagne, Hervé était depuis les premiers jours de l’année 2012 le gérant d’une supérette Petit Casino près de Roanne (Loire). Ils avaient obtenu ce magasin après un passage réussi et salué par la direction dans un plus petit commerce. Trois ans et demi plus tard pourtant, c’est la rupture de contrat. Motif ? Le couple aurait laissé s’accumuler un déficit très important dans les comptes de son magasin.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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