Compte-rendus des débats à l'assemblée, reportages en manifs et autour de Nuit debout, enquêtes sur les méthodes policières, décryptages des stratégies syndicales, analyses et émissions vidéos… Retrouvez notre dossier sur la loi El Khomri et les mobilisations l'entourant.
Dès le 1er janvier 2017, l’essentiel des textes de la loi sur le travail sera applicable : sur le temps de travail, l’assouplissement des licenciements ou la réforme de la médecine du travail.
Le secrétaire général de Force ouvrière dévoile les coulisses de la loi sur le travail, côté syndicats, ainsi que sa confrontation avec l’exécutif socialiste. Jean-Claude Mailly déplore une « contre-réforme multiminoritaire » et un dialogue social fantoche.
Près d’une cinquantaine d’opposants à la loi sur le travail sont désormais interdits de séjour au centre-ville les jours de manifestation. Les auteurs de tags ou de dégradations ont été ciblés.
L'Organisation internationale du travail, l'ONU, le Conseil constitutionnel… Les syndicats opposés à la loi sur le travail réfléchissent aux différents recours possibles, tandis que Myriam El Khomri minimise les critiques.
Blessé à l’œil jeudi lors de la manifestation à Paris, Laurent Theron a été entendu samedi matin par l’IGPN. Son syndicat, Solidaires, dénonce « une nouvelle doctrine du maintien de l’ordre depuis la loi Travail, qui vise à faire peur aux manifestants ».
Les manifestations jeudi en France ont été plutôt bien suivies, alors que le mouvement était donné pour mort après la promulgation de la loi El Khomri. Dans les « cortèges de tête », les manifestants restent déterminés. À Paris, des échauffourées ont eu lieu. Plusieurs blessés graves chez les manifestants, un policier a dû être évacué par hélicoptère. Mais les syndicats commencent à se diviser sur la suite.
Après les politiques de tous bords, c’était aux syndicats de faire leur rentrée. Un meeting unitaire s’est tenu à Nantes mercredi 7 septembre, avec en ligne de mire une première manifestation le 15 septembre. Le plan d’attaque, concernant la suite de la mobilisation contre la loi sur le travail, reste flou.
À trois semaines de la rentrée, le Conseil constitutionnel rend grâce au gouvernement sur la loi Travail. L'institution a retoqué seulement cinq articles mineurs, et renvoyé au placard les parlementaires qui contestaient la procédure et l’usage à trois reprises du 49-3. La bataille n'est pas terminée, disent pourtant les opposants au texte.
Après cinq mois de contestation sociale et un troisième recours au 49-3, la loi sur le travail a été définitivement adoptée jeudi 21 juillet. Malgré plusieurs concessions, le gouvernement n’a pas reculé sur l'essentiel.
En dix minutes, mercredi à l’Assemblée, le premier ministre a engagé la responsabilité de son gouvernement sur le texte, entraînant son adoption sans débat. L’aile gauche du PS ne tente pas cette fois-ci de déposer une motion de censure. La loi n’a donc jamais vraiment été débattue dans l’hémicycle.
Juste avant l'adoption définitive du projet de loi porté par Myriam El Khomri, les affrontements sur la place de la religion dans les entreprises resurgissent. La CNCDH et l’Observatoire de la laïcité alertent sur l'inconstitutionnalité d'un article du texte, introduit par les radicaux de gauche avec l'accord du gouvernement.
Entre 6 500 et 45 000 personnes ont défilé mardi à Paris pour la dernière manifestation contre la loi sur le travail avant l'été. Malgré le recours au 49-3 dans l'après-midi et une présence policière massive, l'ambiance était détendue, voire joyeuse.
Le premier ministre a de nouveau utilisé l'article 49-3 pour faire passer le texte de loi sur le travail en seconde lecture à l'Assemblée. Une motion de censure de gauche est en cours de rédaction, mais il n'est pas acquis qu'elle trouve ses 58 signataires, encore moins qu'elle soit votée.
Les frondeurs socialistes, les communistes et les écologistes ne sont pas parvenus à réunir les 58 signatures nécessaires pour déposer un texte censurant le gouvernement de Manuel Valls. Comme en mai, il leur a manqué deux voix.
Après un nouveau recours du gouvernement au 49-3, la droite a décidé de ne pas déposer de motion de censure. Officiellement, parce qu’elle souhaite dire « stop à la mascarade » de la loi sur le travail. Officieusement, pour des raisons beaucoup plus prosaïques et… footballistiques.
Entretien croisé avec Bernard Thibault, l'ancien homme fort de la CGT, et son successeur Philippe Martinez, sur la loi sur le travail et la mobilisation syndicale. «Plus on est faible sur le fond, plus on a tendance à être dur sur la forme. C’est le cas de Manuel Valls», disent-ils.