Série Épisode 3 La vie des sols

Dans le Cantal, avec une famille productrice de lombricompost : « Sans vers, il n’y a plus de vie »

Installée dans une vallée au pied du massif du Cantal, la famille De Vreede s’est lancée il y a une vingtaine d’années dans la production de lombricompost. Une démarche iconoclaste dans ces terres d’élevage bovin, qui trouve aujourd’hui de nombreux débouchés.

Amélie Poinssot

Laroquevieille (Cantal).– Catherine plonge la main dans le tas de fumier. La croûte, marron et grumeleuse, est sèche. À l’intérieur : un matériau humide, noir, où grouillent un tas de petites bêtes. Sa main ressort pleine de vers. En voilà deux qui s’accouplent : ils sont emmêlés, tête-bêche, pendant quelques instants. « Ce sont des hermaphrodites. Les gamètes mâles passent de l’un à l’autre. Plus tard, le ver produira des gamètes femelles, formera un cocon, et c’est là que se fera la fécondation. » Une poignée de terre plus tard, voilà justement un cocon, 2 millimètres de diamètre à peine, imperceptible pour un œil non exercé. De là sortiront, quelques semaines plus tard, un ou plusieurs individus.

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