Laroquevieille (Cantal).– Catherine plonge la main dans le tas de fumier. La croûte, marron et grumeleuse, est sèche. À l’intérieur : un matériau humide, noir, où grouillent un tas de petites bêtes. Sa main ressort pleine de vers. En voilà deux qui s’accouplent : ils sont emmêlés, tête-bêche, pendant quelques instants. « Ce sont des hermaphrodites. Les gamètes mâles passent de l’un à l’autre. Plus tard, le ver produira des gamètes femelles, formera un cocon, et c’est là que se fera la fécondation. » Une poignée de terre plus tard, voilà justement un cocon, 2 millimètres de diamètre à peine, imperceptible pour un œil non exercé. De là sortiront, quelques semaines plus tard, un ou plusieurs individus.
La vie des sols (3/4) Reportage
Dans le Cantal, avec une famille productrice de lombricompost : « Sans vers, il n’y a plus de vie »
Installée dans une vallée au pied du massif du Cantal, la famille De Vreede s’est lancée il y a une vingtaine d’années dans la production de lombricompost. Une démarche iconoclaste dans ces terres d’élevage bovin, qui trouve aujourd’hui de nombreux débouchés.
1 août 2022 à 12h00
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