Françoise Bilancini, la directrice de la DRPP, a dénoncé devant ses ministres de tutelle puis devant la représentation nationale, les failles de son service quand il était dirigé par son prédécesseur. Mais elle a omis de leur communiquer les ratés commis depuis qu’elle est à sa tête.
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LeLe 30 octobre 2019, Françoise Bilancini s’assoie face à dix-sept députés siégeant dans la commission d’enquête « chargée de faire la lumière sur les dysfonctionnements ayant conduit aux attaques commises à la préfecture de police de Paris ». Trois semaines après la tuerie, la directrice de la DRPP, le service de renseignement dont étaient issus trois des victimes ainsi que leur assassin, porte pour l’occasion une sobre robe noire et des lunettes assorties à sa chevelure blanche. Son audition est à huis clos mais le député Éric Diard publie le lendemain une photo enamourée sur Twitter. En commentaire, l’élu écrit que Françoise Bilancini « a montré qu’elle a appliqué sa lettre de mission à savoir la professionnalisation du renseignement de la préfecture mais le fonctionnement avant 2017 est inquiétant ». Celle que ses troupes, passées ou actuelles, surnomment « Kill Bil », parce qu’elle serait sans pitié envers ceux qui la contredisent, peut respirer. Son message est passé.