Au terme d’une conférence nationale ce week-end, plusieurs centaines de militants vont quitter le parti d’Olivier Besancenot pour rejoindre le Front de gauche. L’aboutissement du dépérissement du NPA, lancé en fanfare en 2009 et réduit aujourd'hui à portion congrue.
LesLes militants ont tranché. Ou plutôt ce qu’il en reste. La majorité du NPA, qui réunit samedi et dimanche une conférence nationale post-électorale, refuse de rejoindre le Front de gauche, et va provoquer le départ de la minorité, baptisée Gauche anticapitaliste (GA). La scission enterre définitivement le projet lancé en 2009 d’un large parti anticapitaliste à la gauche du PS (lire nos articles d’alors). Lors des assemblées générales organisées ces dernières semaines, les différentes motions hostiles au Front de gauche (quatre au total) ont obtenu environ 75 % des voix, dont 40 % pour la motion soutenue par Olivier Besancenot et Alain Krivine. Le texte de la Gauche anticapitaliste, qui propose de rejoindre le rassemblement de la gauche radicale initié lors des européennes de 2009, n’obtient qu'un petit 20 %. Mais, dans tous les cas, avec très peu de votants : seuls 2 000 militants ont participé au vote. C’est un tiers de moins qu’il y a un an lors du choix, déjà mouvementé, de Philippe Poutou comme candidat à la présidentielle. Et c’est surtout 20 % des troupes du congrès fondateur de février 2009 où le NPA pouvait se targuer d’avoir rassemblé jusqu’à 9 000 militants.