Chez Renault, vanter «Merci patron!» peut conduire au licenciement
Ingénieur prestataire au technocentre Renault de Guyancourt, Henri a voulu faire la promotion de Merci patron ! auprès des syndicats. Il leur a envoyé un mail transmis à la direction par un corbeau, qui a demandé sa tête à son employeur.
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HenriHenri. C’est le prénom d’emprunt choisi par X. « Pour ne pas compromettre un peu plus son avenir professionnel. » Il a 34 ans et « le ciel [lui] est tombé sur la tête ». Son employeur, EuroDécision, vient de le mettre à pied à titre conservatoire et d’engager une procédure pouvant aller jusqu’à son licenciement pour faute grave, sous la pression de l’un de ses plus gros clients, le groupe Renault. La firme au losange reproche à Henri, ingénieur « en optimisation » qu’elle « loue » à EuroDécision dans son technocentre de Guyancourt (Yvelines), d’avoir transmis aux syndicats du site un mail vantant les bienfaits du film de François Ruffin, Merci patron !. Mail assorti d’un tract appelant à une « Nuit rouge » (depuis devenue « Nuit Debout »). Rien que ça.