Cela a commencé sur le web, par la contestation de la loi El Khomri. Puis le mouvement s'est déplacé dans la rue, de manifestation en manifestation, de blocage de lycée en blocage d'université. Et à la toute fin du mois de mars, la « Nuit debout » a pris possession de la place de la République, à Paris. Toute la semaine, jusqu'à la manifestation du samedi 9 avril, Mediapart explore les révoltes qui s'expriment.
Ingénieur prestataire au technocentre Renault de Guyancourt, Henri a voulu faire la promotion de « Merci patron ! » auprès des syndicats. Il leur a envoyé un mail transmis à la direction par un corbeau, qui a demandé sa tête à son employeur.
Tout était étrange dans cette journée de mobilisation lyonnaise : une manifestation en demi-teinte, émaillée d'incidents et de stops policiers, et une Nuit debout sous le pont de la Guillotière en bordure de Rhône. En fin de nuit, et sous la pluie, une petite centaine de personnes continuaient de discourir sur la politique, avec en vue plusieurs actions pour le 9 avril prochain.
Ils sont une cinquantaine, lycéens, étudiants, jeunes travailleurs ou précaires. Depuis quelques années, on les voit dans les manifestations en découdre avec les CRS. Qualifiés d'anarchistes, d'autonomes ou de casseurs, ils s'expliquent dans un entretien à Mediapart.
Les intermittents du spectacle sont revenus. Remontés contre le Medef et le gouvernement, ils viennent s'ajouter à d'autres mécontentements, prêts à les rejoindre. Lundi 4 avril, ils se sont réunis en assemblée générale à Paris comme dans toute la France.
Nouvelle journée de mobilisation ce mardi 5 avril dans toute la France, alors que la loi sur le travail est examinée en commission à l'Assemblée nationale. À Paris 8, des étudiants sont toujours déterminés à occuper l'université quitte à jouer au chat et à la souris avec les vigiles. Récit d'une nuit d'occupation.
Place de la République à Paris, la « Nuit Debout » ne faiblit pas, mais peine à s'étendre. Même si personne ne sait sur quoi elle débouchera, tous ceux qui la traversent et qui l'animent semblent heureux d'avoir créé ce lieu unique d'échanges, de rencontres et de « manifestations sauvages ». Et ce malgré les débordements.
Après la manifestation, la place du Capitole a enchaîné sa cinquième « Nuit debout ». Plusieurs centaines de personnes s'y trouvaient encore à minuit, pour une projection de Merci Patron !. Le mouvement peine cependant à s'élargir aux autres composantes du mouvement toulousain.
Samedi, le collectif « Ma Voix » a profité de la « Nuit Debout » pour tenter de rallier la population à sa cause, avec une proposition inédite et ambitieuse : présenter un candidat citoyen, tiré au sort parmi des volontaires, à l'élection des 22 et 29 mai prochains.
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