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Hollande ouvre sa 3e conférence sociale

François Hollande ouvre ce lundi la 3e conférence sociale du quinquennat dans une ambiance tendue. Après deux éditions plutôt consensuelles, cette troisième grand-messe se déroulera lundi après-midi et mardi au palais d'Iéna dans un climat social dégradé, avec un enjeu central : l'emploi.

La rédaction de Mediapart

François Hollande ouvre ce lundi la 3e conférence sociale du quinquennat dans une ambiance tendue. Après deux éditions plutôt consensuelles, cette troisième grand-messe se déroulera lundi après-midi et mardi au palais d'Iéna dans un climat social dégradé, avec un enjeu central : l'emploi.

Après la fronde du patronat, c'est désormais à la grogne des syndicats que l'exécutif est confronté. Alors que certains syndicats (CGT, FO, CFE-CGC) étaient déjà très remontés par les 40 milliards d'aides aux entreprises prévues par le pacte de responsabilité, les nouveaux gestes annoncés par Manuel Valls en faveur des employeurs ont, à leurs yeux, fait déborder la coupe. Face aux menaces patronales de boycott de la conférence, le premier ministre a décidé un report partiel du futur compte pénibilité, qui permettra à certains salariés de partir plus tôt à la retraite, et demandé aux partenaires sociaux de discuter d'une simplification du code du travail. Un casus belli pour la CGT et FO, qui menacent à leur tour de bouder en partie ce rendez-vous.

Thierry Lepaon, numéro un de la CGT, a annoncé qu'il participerait à la réunion prévue lundi avec François Hollande, car « débattre avec le président de la République est un acte républicain ». Mais il a posé des conditions à sa participation mardi aux tables rondes et au discours de clôture de Manuel Valls. Tout dépendra de l'accueil réservé aux revendications de sa centrale.

Son homologue de FO, Jean-Claude Mailly, sera lui aussi présent lundi mais entend « marquer le coup » mardi. Le réformiste Laurent Berger (CFDT), qui a jusqu'ici soutenu les réformes du gouvernement, ne jouera pas la chaise vide, même s'il a lui aussi dénoncé un « coup porté » au dialogue social.

Lundi, dans son discours d'ouverture, le président de la République devrait faire le point sur le pacte de responsabilité et les accords de branche où doivent se négocier les contreparties au pacte en termes d'emploi. Face à une croissance atone et à un chômage record touchant plus de 3,3 millions de personnes, l'exécutif table sur le pacte pour sortir le pays de l'ornière.

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