Les milliardaires qui possèdent la presse plument l’Etat
Pour faire face aux effets de la crise sanitaire, le gouvernement précédent a débloqué 666 millions d’euros d’aides à la presse sans la moindre contrepartie. Et les propriétaires ne sont quasiment pas mis à contribution.
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C’est un paradoxe qui est au cœur du fonctionnement de la presse française : elle a beau être désormais contrôlée par une poignée de milliardaires, ceux-ci se gardent bien de mettre la main au portefeuille à chaque fois que cela serait nécessaire et, par mille pressions, sollicitent des aides publiques et vivent aux crochets de l’État. Sans grande surprise, c’est donc cette contradiction qui est toujours à l’œuvre dans le contexte fortement déprimé de la crise sanitaire, mais dans des proportions encore plus spectaculaires que par le passé : les milliardaires qui possèdent la presse veulent organiser un véritable racket au détriment de l’État, pour lui faire payer la facture de la crise. Et le plus saisissant, c’est que l’État est consentant : il couvre d’or ces mêmes milliardaires, sans leur demander en retour la moindre contrepartie, notamment sur le plan social.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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