Personne ne saura jamais quelles peines de prison aurait requis le procureur de la République si le procès de la filière terroriste du Val-de-Marne s’était tenu avant le 13 novembre 2015, ou avant le 7 janvier. Les attentats de Paris ont tout changé : la peur gagne le droit – c’est humain et inhumain à la fois. Car les faits qui sont reprochés aux six prévenus qui ont comparu pendant cinq jours devant la XVIe chambre du tribunal correctionnel de Paris n’ont, eux, pas changé. Ils remontent à 2013. Pour avoir à l’époque passé quelque jours ou quelques semaines en Syrie, ces hommes, qui se vivent comme des repentis, pourraient écoper de 6 à 8 ans de prison si le tribunal suit les réquisitions prononcées lundi 7 décembre par le procureur de la République.
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