Calais: comment l’Etat éloigne les migrants de la «jungle»
Pour réduire le nombre de réfugiés vivant dans le bidonville à Calais, le gouvernement a opté pour la stratégie de la dispersion : en quelques jours, environ 1 450 exilés (sur 6 000) ont été envoyés aux quatre coins du pays, certains dans des centres de rétention, d'autres dans des centres d'hébergement pour un mois. La viabilité de cette politique interroge.
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Que faire des 6 000 personnes vivant à Calais dans l’un des bidonvilles les plus vastes et précaires d’Europe, et qui pour la plupart n’envisagent pas de s’installer en France ? Cette question ne s’est jamais posée aux pouvoirs publics avec autant d’acuité que depuis le verrouillage effectif de la frontière franco-britannique à cet endroit. À la suite des travaux d’obstruction réalisés à coups de millions d’euros, les passages – clandestins – vers la Grande-Bretagne ont quasiment cessé. Conséquence : les arrivées ne sont plus compensées par des départs. Le directeur de la police aux frontières française, David Skully, l’a dit avec ses mots lors du déplacement de Bernard Cazeneuve à Londres, le 2 novembre : « Le ministre nous a dit : zéro passage, c’est zéro passage. Surtout sous le tunnel, la faculté de pouvoir passer comme ça, elle est quasi nulle aujourd’hui. »
Plus de 30 000 personnes auraient trouvé refuge en France depuis le début de la guerre d’invasion russe en Ukraine, en février. Si le gouvernement a assuré que tous les moyens seraient mis en œuvre pour les accueillir, la désorganisation persiste, regrettent les acteurs de terrain.
La croissance a stagné au premier trimestre et ne devrait pas faire beaucoup mieux au deuxième. La compression des revenus réels et l’indifférence quasi complète du gouvernement conduisent à une situation des plus préoccupantes. Toute l’économie se recroqueville.
Emmanuel Macron a réuni mardi les candidats de son camp aux élections législatives. La future majorité qu’il espère obtenir s’annonce macroniste jusqu’au bout des ongles. Le chef de l’État a fait confiance aux députés, conseillers et ministres de son premier quinquennat, balayant les espoirs d’élargissement et de renouvellement dans ses rangs.
La députée de Seine-Maritime Sira Sylla a été une nouvelle fois jugée aux prud’hommes pour répondre de faits de harcèlement sur un collaborateur, qui devait notamment garder son chien et lui acheter cigarettes et champagne. L’élue n’était pas présente à l’audience, étant en campagne pour sa réélection, avec le soutien de la majorité.
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