Affaire Tapie: l’insupportable lenteur de la justice
Bernard Tapie est jugé en appel à partir de lundi, avec cinq autres prévenus, dont Stéphane Richard, PDG d’Orange, pour « escroquerie » et « détournement de fonds publics » dans l’affaire de l’arbitrage frauduleux. Dans le volet civil et le volet pénal, la justice n’a pas démêlé une affaire qui a commencé voici… 27 ans !
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Quel que soit le jugement que rendra la cour d’appel de Paris, qui réexamine à partir de ce lundi et pour deux semaines, l’affaire de l’arbitrage frauduleux, c’est déjà un premier enseignement que l’on peut tirer de cette histoire sans fin à tiroirs : dans toutes les procédures – et elles ont été nombreuses, devant plusieurs juridictions –, la justice se sera distinguée par une interminable lenteur, puisque la vente d’Adidas, qui est à l’origine de tout cet imbroglio judiciaire, date de février 1993 et que les premières procédures intentées par Bernard Tapie datent de 1994. Près de vingt-sept ans plus tard, l’inextricable affaire Tapie est toujours pendante devant plusieurs juridictions.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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