Le président de la République a annoncé lundi soir une série de mesures censées répondre aux revendications des « gilets jaunes ». Sans jamais prononcer le mot écologie, il a surtout cherché à sauvegarder ses réformes à long terme, par des propositions souvent floues ou en demi-teinte sur le pouvoir d’achat, et a étendu le débat aux questions identitaires.
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SonSon allocution était attendue. Elle était surtout présentée depuis plusieurs jours comme la dernière carte à jouer face au mouvement des « gilets jaunes » qui entament leur quatrième semaine de mobilisation. Lundi 10 décembre, Emmanuel Macron s’est exprimé depuis l’Élysée pour tenter de mettre un point final à la crise politique et sociale qui menace son quinquennat. Le président de la République a fait le choix d’introduire son propos en adoptant d’emblée un ton martial. « Les événements de ces dernières semaines dans l’Hexagone et outre-mer ont profondément troublé la nation, a-t-il indiqué. Ils ont mêlé des revendications légitimes et un enchaînement de violences inadmissible, et je veux vous le dire d’emblée, ces violences ne bénéficieront d’aucune indulgence. »