Bien que Jean-Claude Mas, fondateur de la société PIP, ait été condamné à quatre ans de prison et 75 000 euros d'amende pour tromperie aggravée, l'affaire des prothèses mammaires frauduleuses ne progresse guère, prise dans une accumulation de procédures parfois contradictoires.
CondamnéCondamné par le tribunal correctionnel de Marseille à quatre ans de prison ferme et 75 000 euros d’amende, Jean-Claude Mas, le principal responsable de la fraude des prothèses PIP, est ressorti du palais de justice en toute liberté. Si le tribunal a reconnu l’escroquerie, il n’a pas placé le fondateur de la société varoise Poly Implants Prothèses sous mandat de dépôt. Et ne l’a pas non plus soumis à une obligation d’indemniser les victimes. Quatre autres dirigeants de PIP ont eu des peines de prison allant de trois ans (dont deux avec sursis) à 18 mois avec sursis. La défense de Mas a immédiatement fait appel sur l’ensemble du jugement, de sorte que la condamnation risque de n’avoir aucune conséquence pratique avant des années.