Justice Reportage

«Ça mérite la mort de balancer le système Dassault?»

Pour comprendre pourquoi l'agent d'influence de Serge Dassault à Corbeil a tiré sur un boxeur, la cour d'assises d'Évry s'est penchée sur les soupçons d'achat de votes dans le fief de l'avionneur. L'histoire d'un milliardaire devenu « poule aux œufs d'or » et dont les largesses dans les cités ont provoqué un engrenage infernal.

Yann Philippin

Dans le box des accusés, Younès Bounouara garde la tête baissée. Ce mercredi matin, aux assises d’Évry, l’homme de main de Serge Dassault doit écouter pendant trois heures le détail des dégâts causés par la balle de 357 Magnum qu’il a tirée le 19 février 2013 sur Fatah Hou, un boxeur et chef d’entreprise qui venait de piéger Dassault. Le projectile lui a traversé les poumons, fracturé deux vertèbres et endommagé la moelle épinière. Le jeune homme de 35 ans est doublement miraculé. Il a, le jour des faits, échappé de très peu à la mort. Il s’est ensuite battu comme un lion pour remarcher, alors que ses médecins le pronostiquaient tétraplégique.

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