Il est celui qui a fourni à Dieudonné une armature idéologique, celui avec qui l'ex-humoriste vient de lancer son parti politique. Et celui dont le discours imprègne de plus en plus le discours d'un public qui se serait classé à gauche il y a encore quelques années. Premier volet de l'enquête de Mediapart sur la façon dont Soral s'impose dans les esprits.
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SonSon crâne rasé, sa barbe de trois jours et sa silhouette massive font désormais partie du paysage. Sanglé ou non dans le tee-shirt marqué « goy » en lettres gothiques dont il fait la promotion ces derniers jours, aux côtés de Dieudonné ou en solo, Alain Soral a su en quelques années imposer sa marque dans le débat politique français. Il est peu présent sur le terrain, quasiment absent de toute manifestation et invisible dans les médias grand public. Mais dans les discussions publiques et sur internet, ses idées apparaissent fréquemment dès qu’on s’approche des questions sensibles que sont le communautarisme en France, la place de l’Islam dans l’Hexagone, le conflit israélo-palestinien, la position de la Russie ou des États-Unis dans le jeu géostratégique mondial, voire le mariage pour tous (lire par ailleurs notre portrait,Alain Soral, du dandy boxeur au « national-socialiste » à la française).