Dans l’Hérault, le calvaire d’une productrice de safran d’origine camerounaise
À Roquebrun, Nadine Amagne s’est battue pour faire tourner son commerce malgré la jalousie et le racisme. Elle a subi des coupures d’eau inexpliquées, trouvé des poissons pourris devant sa vitrine… Sept ans plus tard, elle tourne la page. Mais entend bien « partir la tête haute ».
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RoquebrunRoquebrun (Hérault).– Sur sa petite terrasse en palettes, il n’y a plus rien. À travers la vitrine, on aperçoit un fouet abandonné, quelques sacs en wax et des marmelades safranées empilées par dizaines, derrière un panneau « Orangeade » désespérément replié. Pas âme qui vive, et pour cause : après six ans de galères et d’attaques racistes, la Maison de l’épice est sur la sellette en raison d’impayés de loyers. Un engrenage déroutant, qui a conduit Nadine Amagne devant le tribunal cet hiver.