Calais, au centre de la crise migratoire

Passeurs : comment les clans du nord de la France se jouent des autorités

Après le naufrage qui a fait 27 morts fin novembre, le ministre de l’intérieur a déclaré vouloir intensifier la lutte contre les passeurs. Depuis deux décennies, ces réseaux ne cessent de déjouer les stratégies de surveillance. 

Elisa Perrigueur

Dunkerque (Nord), Calais (Pas-de-Calais).– Les lumières des navires brillent au loin sur le détroit du Pas-de-Calais, où se rejoignent la Manche et la mer du Nord. Ce 11 décembre, c’est un temps clair à « small boats », surnom des bateaux semi-rigides surchargés d’exilés qui franchissent, depuis 2018, cette frontière de 40 kilomètres, malgré des courants dangereux. Derrière ces départs se cachent différents réseaux de passeurs concurrents, appâtés par le gain. Aujourd’hui, les groupes facturent les trajets entre 2 000 et 3 000 euros par personne (lire notre entretien avec le patron de l’Office central pour la répression de l’immigration irrégulière).

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