Violences sexistes et sexuelles Enquête

Faute de places, des femmes victimes de violences conjugales sont renvoyées chez elles

L’association Itinéraires, à Caen, qui oriente des victimes de violences conjugales vers des structures adaptées, s’alarme de ne plus pouvoir faire son travail. La première semaine d’avril, elle a dû refuser cinq femmes. La directrice du 115 confirme cette tension.

Faïza Zerouala

Caen (Calvados).– À force de devoir formuler des refus, l’équipe d’Itinéraires a commencé à les recenser dans un tableau en décembre. Quelques mots lapidaires pour raconter la vie des femmes victimes de violences conjugales, que l’association doit protéger. Et surtout une sentence : « quitte le service sans solution » ; « quitte le service, dort dans son camion » ; « Pas de solution, le 115 nous indique que Mme est sur liste d’attente pour un hôtel » « Pas de place, reste au domicile » ; « Quitte le service sans solution – malgré 2 critères de vulnérabilité FVV + CMPVE à actualiser [femme victime de violences + certificat médical de pronostic vital engagé – ndlr] ».

Réservé aux abonné·es

Se connecter

La lecture des articles est réservée aux abonné·es

Se connecter