Le parquet de Paris a décidé d’interjeter appel du jugement prononcé par le tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire Tapie. Il s’en est failli d’un rien qu’il prenne une décision inverse, mais l’intrusion de Nicole Belloubet dans le dossier et le conflit d’intérêts familial du procureur de Paris ont rendu cette reculade impossible.
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IlIl s’en est fallu d’un rien pour que Bernard Tapie sorte définitivement vainqueur de sa confrontation judiciaire avec l’État. Dans les jours qui ont suivi la relaxe générale décidée le 9 juillet par le tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire de l’arbitrage frauduleux, il semblait acquis que le parquet de Paris ne ferait pas appel de ce jugement ; mais par un concours improbable de circonstances, le parquet a pris une décision contraire. D’ici douze à dix-huit mois, il y aura donc un second procès, devant la cour d’appel de Paris cette fois, où comparaîtront Bernard Tapie et les cinq autres prévenus de l’affaire, à savoir Stéphane Richard (l’actuel patron du groupe Orange), Jean-François Rocchi (l’ex-président du CDR, le Consortium de réalisation, la structure publique de défaisance où ont été cantonnés en 1995 les actifs douteux de l’ex-Crédit lyonnais), Bernard Scemama (l’ex-président de l’EPFR, l’Établissement public de financement et de restructuration, l’actionnaire du CDR) et Pierre Estoup (l’un des trois arbitres).