Alors qu'une proposition de loi renforçant la protection des mineurs victimes de violences sexuelles a été examinée jeudi à l'Assemblée, Mediapart donne la parole à celles et ceux qui rendent la justice, des bureaux des juges aux cours d’assises et ses jurés populaires.
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«J’ai«J’ai déjà vu des condamnations où la fille, victime d’inceste, crie à son père : “Je t’aime papa, je t’attendrai à ta sortie de prison !” », raconte Dominique Coujard. Ancien président de cour d’assises, le magistrat à la retraite a travaillé sur une centaine d’affaires d’inceste en dix ans. Il pointe l’une des plus grandes difficultés de ces dossiers : les victimes « parlent contre quelqu’un qu’elles ont aimé, qu’elles aiment parfois encore. Ce conflit de loyauté constitue le premier obstacle à la libération de la parole ».