L’«indépendance de la justice» disparaît du projet Fillon
Dans le volet justice de son « projet pour la France », François Fillon a fait disparaître l’un des « trois axes » principaux qu’il prônait pendant la primaire, en retirant toutes les propositions liées à l’indépendance des juges et du parquet. Empêtré dans les affaires, le candidat LR revoit sa copie.
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AvantAvant, François Fillon avait « confiance en la justice ». C’est d’ailleurs vers elle qu’il s’était tourné, au printemps 2015, pour « défendre [son] honneur et [sa] conception de la vie publique » face à ceux qui l’accusaient d’avoir tout fait pour accélérer le cours des enquêtes judiciaires visant Nicolas Sarkozy. C’est elle qu’il brandissait en meeting pendant la primaire, assurant à un public conquis qu’« une justice rapide et ferme [était] une nécessité absolue » et que « l’impunité zéro [devait] être la règle ». C’est encore elle qu’il souhaitait réformer en profondeur autour de « trois axes », résumés ainsi dans son projet initial : « une justice simple, une justice indépendante, une justice efficace ».