Mélenchon et les perquisitions: le leader insoumis pris aux mots
La sémiotique a cassé des briques sur le dos de Jean-Luc Mélenchon. Croyant se servir de l’image sans imaginer l’effet boomerang d’une prise de vue née dans la fureur, la figure iconique de La France insoumise s’est desservie de la pire façon.
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Certes, il y a le rôle fâcheux du parquet en notre étrange pays (lire le parti pris de François Bonnet). Assurément, la force publique s'arrête à la porte close de Benalla mais franchit le seuil de La France insoumise. Naturellement, la justice semble céder à une sorte de « deux poids deux mesures » en perquisitionnant les locaux de LFI tout en épargnant ceux de LREM, en dépit des soupçons pesant sur le financement de la campagne présidentielle d'Emmanuel Macron. Bien sûr, enfin, qu'une fouille intrusive au petit matin chez soi apparaît intolérable, et pas seulement aux défenseurs patentés de la propriété privée. Néanmoins, Jean-Luc Mélenchon a perdu une occasion de se taire : qui vivra par la vidéo périra par la vidéo.
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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