Mélenchon et les perquisitions: le scandale du parquet assujetti
Nombreux sont ceux qui s’indignent du bruit et de la fureur orchestrés par Jean-Luc Mélenchon pour riposter aux perquisitions qui l’ont visé lui, ses proches et La France insoumise. Cette affaire souligne pourtant cette anomalie française : un parquet toujours assujetti au pouvoir exécutif. Or les derniers actes et discours de ce pouvoir ne font qu’accroître les soupçons sur l’impartialité de la justice.
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La meilleure défense, c’est l’attaque. Bien sûr, Jean-Luc Mélenchon connaît ses classiques. Le bruit et la fureur orchestrés par le dirigeant de La France insoumise et ses proches tout au long de la journée de mardi en réponse à une douzaine de perquisitions ont permis d'obtenir plusieurs résultats : se victimiser, mobiliser les troupes militantes (lire le parti pris d'Antoine Perraud). Les vidéos Facebook, les images télé et les grandiloquences outrées (« La République, c'est moi ! », « ma personne est sacrée ! ») ont éclipsé le fond des dossiers en cours, affaires de financements politiques et soupçons de détournements de fonds européens.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
La précocité et l’intensité de la canicule actuelle démontrent à quel point l’heure n’est plus à la transition écologique mais à une écologie de rupture, sans transition. Alors qu’à l’ombre de cet événement sont tapies nombre d’injustices, il est temps de cibler les véritables fossoyeurs du climat.
Dans le cadre d’une nouvelle enquête pour « trafic d’influence » et « prise illégale d’intérêts », la justice a découvert des documents dérangeants pour le secrétaire général de l’Élysée. Non seulement il a été beaucoup plus impliqué qu’on ne l’imaginait dans tous les dossiers concernant de près ou de loin l’armateur MSC, mais des documents ont disparu à certains endroits – mais été retrouvés dans d’autres – afin d’effacer les traces de ses interventions.
En renvoyant uniquement vers une réponse judiciaire, l’exécutif commet une triple erreur après les révélations visant le ministre des solidarités. Il confond justice et éthique, se trompe sur le rôle de la presse et contredit l’esprit des lois qu’il fait voter.
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