Dissous, le Bastion social se reconstitue sous de nouvelles identités
Dissous en 2019, le Bastion social, groupuscule d’extrême droite violent, s’est renforcé, passant de six à une quinzaine d’antennes locales. Une procédure judiciaire est en cours pour « reconstitution de groupement dissous ». Révélations.
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Le 24 avril 2019, le Bastion social, groupuscule d’extrême droite violent, est officiellement dissous par décret. Sur les réseaux sociaux du mouvement – décliné localement dans une demi-douzaine de villes françaises –, cette dissolution imposée par le gouvernement semble être accueillie avec une certaine résignation. Pourtant, à l’époque, les services de renseignement notent que certains messages plus ambigus sous-entendent qu’une partie des troupes pourraient poursuivre le combat sous d’autres couleurs. Ses membres avaient d’ailleurs glissé une allusion en ce sens dans leur communiqué actant la dissolution : « Un outil peut défaillir, mais la cause qui l’anime reste intacte et trouve toujours de nouveaux moyens de s’exprimer. »
Jeudi 16 juin, une élève venue passer une épreuve du bac français dans un lycée parisien dit avoir été « agressée » par une responsable éducative qui n’aurait pas apprécié qu’elle vienne voilée et lui a fait rater le début de l’épreuve. Des témoins confirment la violence de la scène.
Le second tour des législatives a confirmé la radicale nouveauté du paysage politique français depuis 2017. La majorité relative dont Emmanuel Macron doit se contenter génère cependant une situation pleine d’inconnues.
Trois jours après avoir perdu sa majorité absolue à l’Assemblée nationale, le président de la République a tenté de minimiser son échec. Martelant que son programme devait être appliqué, il a enjoint à ses opposants de se prononcer sur leur volonté ou non de l’aider à le faire.
Fin avril, un policier a tiré à dix reprises au fusil d’assaut sur une voiture, faisant deux morts et un blessé grave sur le Pont-Neuf, à Paris. Les premiers éléments de l’enquête, auxquels Mediapart et Libération ont eu accès, mettent à mal la thèse de la légitime défense : les balles mortelles ont atteint les victimes par le côté et l’arrière.
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