L’hôpital à bout de souffle

La canicule aux urgences : « On freine les admissions, on trie, le risque d’erreur est accru »

Les urgences, confrontées à la vague de chaleur, ne voient pas beaucoup plus de malades. Mais le moindre grain de sable les met en péril. À Bordeaux, elles sont privées du soutien des pompiers. À Saint-Nazaire, la salle d’attente a dû être déplacée à l’extérieur le 15 juillet. Partout, les lits manquent.

Caroline Coq-Chodorge

« Tous les ans, on bat des records de chaleur », ne peut que constater le docteur Laurent Maillard, chef des urgences de l’hôpital d’Agen-Nérac (Lot-et-Garonne), au cœur de la fournaise, 41 °C à l’ombre lundi 18 juillet. « Mais l’impact n’est pas monstrueux sur la population, cela n’a rien à voir avec 2003. Les enfants et les personnes âgées sont les plus fragiles, surtout les personnes âgées isolées qui font des malaises. Mais on n’en voit pas tant que ça, la population a appris à se protéger, elle s’est souvent équipée d’une climatisation. Les Ehpad sont eux aussi équipés de salles climatisées. Et les nuits restent pour l’instant supportables, les organismes peuvent récupérer. »

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