Laura a l’habitude de composer avec la pauvreté. Elle est professeure des écoles en REP+. Ses élèves viennent des Rosiers, dans le 14e arrondissement de Marseille, une cité du dénuement où l’on survit dans des logements vétustes qui mettent en danger la santé et la sécurité. Mais depuis que la France est confinée par la pandémie de Covid-19, les fragilités et les inégalités sociales sont exacerbées et les enfants ont faim. « Des parents me disent qu’ils jeûnent depuis des jours, une mère est anémiée, une autre n’a plus de lait pour son bébé qui boit de la tisane en attendant, une troisième m’a demandé du sel car elle fait des économies sur tout et que ça coûte 50 centimes, mais elle est à 50 centimes près. »
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