France Parti pris

Ce que Podemos dit de l’état de la gauche française

Soyons lucides, la gauche française est à court terme incapable de faire bon usage des leçons du vote espagnol comme, avant elles, du vote grec.

Stéphane Alliès et François Bonnet

D’accord, Podemos n’est pas parvenu à « prendre le ciel d’assaut », comme l’ambitionnait son slogan de campagne. Mais le mouvement est sur un petit nuage. Moins de deux ans après son entrée dans l’arène électorale (européennes de mai 2014, 8 % des voix), une grosse année après son congrès fondateur, Podemos a déjà réussi un exploit : dynamiter le vieux système politique espagnol construit au lendemain de la mort du dictateur Franco. Le bipartisme PP (droite)/PSOE (gauche) est à l’agonie. Ces deux formations ont réuni dimanche à peine plus de la moitié de voix (50,7 %) quand, depuis plus de trois décennies, elles totalisaient 70 à 80 % des suffrages.

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